Catalogue des malles pédagogiques
Ça y est, le nouveau catalogue des malles pédagogiques est là ! Mais au fait, que sont les malles…
Depuis vendredi 13 novembre, l’émotion légitime s’exprime dans l’espace public, mais aussi dans l’espace familial. Professionnels de l’éducation, mais aussi professionnels de l’animation ont plus que jamais un rôle éducatif majeur pour rassurer, expliquer, laisser la parole des enfants, des adolescents s’exprimer et leur permettre de dialoguer entre eux. Les Francas des Pays de la Loire proposent aux professionnels de l’animation dans cet espace conçu spécialement à cet effet des ressources pédagogiques pour, après l’émotion, engager une approche de philosophie politique ; mais aussi répondre aux lendemains des attentats aux angoisses des enfants et des adolescents. Après que sa jeunesse diverse, cosmopolite, a été frappée en son cœur dans des restaurants, des arènes sportives et des lieux de culture, la France désormais doit vivre et résister pour défendre ses valeurs universelles, en faisant preuve d’humanisme et de discernement dans un avenir incertain.
Page ressource évolutive au fil des jours – mise à jour, jeudi 26 novembre, 17h30.
Marie-Pierre Vérot, journaliste, ouvre son micro pour la matinale de France Culture le lundi 16 novembre, à un enseignant ; il précise son approche philosophique : « avec des élèves rétifs aux discours politiques et médiatiques mais abreuvés de réseaux sociaux, la parole de l’enseignant prend tout son sens mais elle doit contenir l’émotion : elle prévaut dans l’espace public, privé et l’espace familial. En classe il est nécessaire de surmonter cette émotion première en articulant un discours sur la dimension proprement politique de l’événement. Se référer à des idées, de démocratie, d’espace public, de liberté d’expression et celle de violence : la démocratie, et la civilisation du droit qui l’accompagne, a été pensée comme un antidote à des cultures de violence. Mais en réalité la violence fait partie de l’histoire et il faut éduquer les citoyens démocrates, que sont ou seront à l’avenir les enfants et les adolescents, à cette dimension indépassable de l’existence politique qui est celle de la violence ; elle s’inscrit dans le cadre démocratique par l’idée qu’il n’y a pas de démocratie sans conflictualité. La question est de savoir quels sont les instruments démocratiques qui permettent de juguler la violence à travers ces attentats survenus en France et comment se réapproprier un certain nombre de principes démocratiques, qui comme celui de la conflictualité, tend plutôt à s’estomper. » Et rappeler que la consolidation de la démocratie en France s’est faîte sur la conflictualité avec le religieux. La laïcité est une valeur à faire vivre dans notre société.
Ces jeunes qui se radicalisent : Spécialiste de l’islam et auteur d’un ouvrage récent sur la radicalisation, le sociologue Farhad Khosrokhavar revient sur les raisons de ce phénomène en France, article à lire dans le journal du CNRS.
« Changez votre photo de profil » : Facebook et le bleu-blanc-rouge en un clic. Il est temps de s’interroger sur l’influence des réseaux sociaux dans l’orientation de nos comportements politiques, estime le chercheur en neurosciences Romain Ligneul. Article paru dans Rue89.
Le 18h info du 18 Novembre 2015 par TELENANTES
« Ce qui reste vrai, à travers toutes nos misères, à travers toutes les injustices commises ou subies, c’est qu’il faut faire un large crédit à la nature humaine ; c’est qu’on se condamne soi-même à ne pas comprendre l’humanité, si on n’a pas le sens de sa grandeur et le pressentiment de ses destinées incomparables.
Cette confiance n’est ni sotte, ni aveugle, ni frivole. Elle n’ignore pas les vices, les crimes, les erreurs, les préjugés, les égoïsmes de tout ordre, égoïsme des individus, égoïsme des castes, égoïsme des partis, égoïsme des classes, qui appesantissent la marche de l’homme, et absorbent souvent le cours du fleuve en un tourbillon trouble et sanglant. Elle sait que les forces bonnes, les forces de sagesse, de lumière, de justice, ne peuvent se passer du secours du temps, et que la nuit de la servitude et de l’ignorance n’est pas dissipée par une illumination soudaine et totale, mais atténuée seulement par une lente série d’aurores incertaines.
Oui, les hommes qui ont confiance en l’homme savent cela. Ils sont résignés d’avance à ne voir qu’une réalisation incomplète de leur vaste idéal, qui lui-même sera dépassé ; ou plutôt ils se félicitent que toutes les possibilités humaines ne se manifestent point dans les limites étroites de leur vie. Ils sont pleins d’une sympathie déférente, et douloureuse pour ceux qui ayant été brutalisés par l’expérience immédiate ont conçu de pensées amères, pour ceux dont la vie a coïncidé avec des époques de servitude, d’abaissement et de réaction, et qui, sous le noir nuage immobile, ont pu croire que le jour ne se lèverait plus ; Mais eux-mêmes se gardent bien d’inscrire définitivement au passif de l’humanité qui dure les mécomptes des générations qui passent. Et ils affirment avec une certitude qui ne fléchit pas, qu’il vaut la peine de penser et d’agir, que l’effort humain vers la clarté et le droit n’est jamais perdu.
L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir. »