Intercentres Sports & Co
Durant les vacances d’été, le mardi 23 juillet 2024, Les Francas de la Sarthe ont organisé un intercentres…
Anaëlle et Laureline, vous êtes parti en volontariat au Maroc dans le cadre d’un projet de coopération entre le département de Loire-Atlantique et la préfecture d’Agadir-Ida Itouane ; pourriez-vous nous présenter votre mission ?
Nous sommes partis travailler auprès des associations de Dar Talib et Dar Taliba pour assurer des animations socioéducatives en renfort des animateurs qui luttent contre le décrochage scolaire car dans les campagnes les enfants et les adolescents sont éloignés à pied des écoles. Certains arrêtent tôt l’école car il y a une difficulté à se déplacer vers les écoles et ces associations proposent un internat près des écoles afin de permettre à tous de pouvoir suivre un enseignement scolaire. Ces associations accompagnent plus de 300 adolescents au quotidien.
Les Francas étant experts des activités en dehors du temps scolaire, quelles ont été vos actions ?
Nous avons apportés des animations lors de moments où les adolescents entre 12 et 17 ans ne sont pas en cours. Les Francas avaient observé lors de leurs précédentes missions qu’il n’y avait pas de temps prévu pour les activités de loisirs. Donc nous avons proposé des activités artistiques : ateliers de musique et de chorale, des ateliers de just dance, des activités manuelles avec de la peinture, et de tressage de bracelets brésiliens, des ateliers de théâtre et des activités sportives.
Comment avez-vous préparé vos ateliers ?
On a fait participer les ados au choix des activités qu’ils souhaiteraient faire. A partir de leurs envies, nous avons effectué un programme hebdomadaire en faisant en sorte que le plus grand nombre y participent. Les activités sportives ont rencontré un vif succès. Nous avons organisé avec 25 jeunes différents chaque soir des jeux de ballons avec 25 jeunes pour finir par des petits matchs de foot, discipline sportive qui connaît un très grand engouement là-bas.
Quelles ont été les actions majeures de la mission qui a duré 3 mois ?
Chaque vendredi après-midi, aucun d’entre eux n’est en cours. Nous avons mis en place une activité fil rouge qui se concrétise en des activités autour de la culture : traduction de mots berbères en français et en arabe, conception d’un livre de cuisine en deux langues autour des plats traditionnels de chaque pays. Et nous avons projeté le film d’animation Azur et Asmar du cinéaste français Michel Ocelot.
Quelles ont été leurs réactions ?
Les filles ont posé de nombreuses questions sur la France et se sont rendus des points communs sur nos manières de vivre. Par exemple, nous avons partagé nos points de vue sur l’Internat, car nous aussi en France nous avons été hébergé ainsi car habitant la campagne.
Quel a été votre place vis-à-vis des animateurs des structures ?
Les animateurs sont multitâches : ils assurent la gestion de la structure, la comptabilité et la vie quotidienne des ados. Ce qui laisse peu de temps pour autre chose. Ils gèrent aussi leurs conflits d’ados au quotidien. Les filles avec qui j’ai vécues très reconnaissantes envers leurs animateurs qui leur apportent conseils et soutien scolaire.
Vous repartez pour trois mois, qu’avez prévu comme programme ?
Nous allons préparer une exposition et un documentaire sur la culture berbère en parallèle de notre mission d’animation. Les premiers mois au Maroc nous avons rencontré des universitaires, des artistes, des personnes de la municipalité pour explorer la notion d’amazighité : les Amazigh sont un peuple que nous appelons communément berbères et regroupent les kabyles, les touregs, les imaghizen, les chleuh… Cette série de vidéos sont des témoignages de personnes qui donnent leur point de vue sur qu’est-ce qu’être Amazigh aujourd’hui dans leur culture, du point de vue politique et social. Une exposition itinérante se tiendra à Nantes à partir de début septembre à Cosmopolis et elle circulera ensuite dans les maisons de quartiers de Nantes.
Pour suivre notre mission : missionfrancemaroc.home.blog