70 ans des Francas 72
70 ans d’éduc’pop avec les Francas de la Sarthe, ça se fête ! En 2024, les Francas de la Sarthe…
Jeudi 18 octobre 2018, 10h : le CDI (Centre de Documentation et d’Information) du lycée Nelson Mandela ouvre ses portes à deux intervenants extérieurs venus animer une séance d’atelier d’écriture auprès d’élèves de seconde. Gwenaël Dupont, coordinateur et animateur de l’association nantaise L’Annexe et Angéline Contassot, volontaire en service civique, sont présents pour accompagner, pendant une heure, la réflexion individuelle et collective de trente-quatre élèves sur leur rapport à l’information. L’association L’Annexe a pour but de promouvoir l’écriture et la lecture auprès de publics variés. Complémentaires aux pratiques existantes de l’écriture et de la lecture qui s’élaborent dans un contexte personnel ou institutionnel (école, milieu professionnel), ses actions visent à favoriser la (re)découverte et l’appropriation d’une expression individuelle mais également collective via l’outil ludique et la coopération de groupe.
10h05 : sous la houlette de Pascale Leguistin, professeure documentaliste et de Pascal Boursier, professeur d’histoire-géographie, de petits groupes d’élèves se forment. Les deux enseignants posent le cadre : l’objectif de cet atelier est de réfléchir, de livrer des idées, des opinions sur les médias et ainsi transmettre sous forme d’écrits des messages à délivrer aux participants de la Biennale mais également aux autres lycéens. Gwenaël Dupont guide et rassure les élèves en expliquant que la séance est construite dans une démarche ludique et qu’il n’y a pas de mauvaises idées ou de mauvais avis. Et d’ailleurs, lui, ne se positionne pas en expert, précise-t-il.
Après quelques minutes d’échanges pour rappeler les réflexions déjà menées en classe sur le sujet, les élèves se lancent dans l’écriture en suivant les consignes apportées par Gwenaël Dupont : premièrement répondre individuellement à la question « que pensez-vous de l’information et des médias ? », en une ou plusieurs phrases affirmatives, écrites sur des bandelettes de papier ; deuxièmement, en trois minutes, par groupe et dans une démarche de coopération, sélectionner trois affirmations ; troisièmement, à partir de ces phrases, rédiger un slogan. Enfin, quatrième et dernière étape, transformer ce slogan en question.
Certains élèves hésitent, réfléchissent plus longuement que d’autres, mais les idées se formalisent par écrit sans trop de difficulté, finalement, et révèlent des positionnements variés : « Les médias sont corrompus », « la diversité des thèmes et des supports est un atout dans une population où les centres d’intérêt sont différents selon les personnes », « des médias peuvent être nuisibles ».
La contrainte temporelle fixée pour la deuxième étape questionne quelques personnes mais elle rend la majorité très productive. La fin de la séance approche et vient le temps de créer les slogans. Gwenaël, en chef d’orchestre bienveillant, encourage, au préalable, la lecture à voix haute des affirmations. Puis, chacun est invité à définir le slogan et à donner des exemples. Un slogan est une phrase choc, « une formule concise et frappante » (définition du Robert énoncée par Gwenaël). Angie cite un slogan publicitaire « Les produits laitiers sont nos amis pour la vie », Bastien repense au slogan de la campagne présidentielle de François Hollande en 2012 « Le changement c’est maintenant ».
Les sept groupes ne tarissent pas d’idées pour regrouper certaines de leurs affirmations dans une phrase choc : « Les médias, trop de blabla », « Médias, politiques ou éclectiques? », « Objectif des médias, être des médias objectifs », « La diversité des médias et des supports, c’est un principe en or », « S’informer, c’est avancer dans la société », « Média, avantage : communication, mais où sont les relations ? » , « Le média objectif est inexistant quand il est question d’argent ». L’exercice est difficile mais le résultat donne à percevoir la richesse des échanges que les élèves ont eus sur le sujet durant cette heure.
La dernière consigne est de transformer le slogan en une question à l’adresse des participants à la Biennale. Le mystère reste entier sur le fruit de cette ultime étape à laquelle la rédactrice de cet article n’a pas assisté. Mais qu’à cela ne tienne, les questions ainsi que les affirmations et les slogans seront présentés, le jeudi 22 novembre, dans l’espace exposition installée dans la nef du lycée. L’association L’Annexe sera également présente et invitera les lycéens et les participants à la Biennale à écrire à l’aide de machines d’écriture. Avis aux curieux !